Primeurs 2024

OEUVRE DE CONFIANCE
2024 a le tempo chahuteur. Le climat accélère, freine et repart ; et la vigne suit tous ces mouvements. La partition est loin d’être évidente mais, à Rauzan-Ségla, c’est avec le plus grand calme qu’on la joue. Stoïcisme, de la vigne au chai : respirer, éprouver la mesure, ajuster. Bien faire, c’est apprendre quand faire. La saison est intense mais les équipes sereines, plus que jamais accordées dans leurs gestes et leurs efforts.
Une confiance à toute épreuve pour un magnifique opus collectif.

OUVERTURE
ACCORDER LES GESTES
Dans sa profondeur hivernale, la terre travaille en silence. En surface, les équipes aussi car la saison est pluvieuse : il faut anticiper, orchestrer. Régler les plans et les rôles. Former les recrues. Entretenir le matériel. Quand tout démarre, il faut suivre le tempo, collectivement.
Le débourrement est précoce, la vigne croît vite, énergisée par la douceur d’avril. Premières interventions sur le qui-vive. C’est l’effervescence au nouveau centre viticole : valse synchronisée des tracteurs qui couvrent le vignoble en un jour. Toute l’efficacité au service d’une agriculture biologique, certifiée cette année.

Avec mai, retour du frais et de l’humide mais la pugnacité chasse toutes les intimidations du climat. Infusions, décoctions : on administre les tisanes de plantes. Effeuillage côté levant : on invite l’air et la lumière. Sang-froid absolu. Et de soins en soins, la vigne résiste — et poursuit sa route vers le fruit.

Témoignages



Respirer, éprouver la mesure, ajuster. Le rythme est essentiel.
APOGÉE
MAÎTRISER L’INSTANT
Derniers jours d’attente, les maturités en perspective. Après la lente véraison, c’est le sucre qui tarde. Vigne sous surveillance : tout s’observe. On circule, on goûte, on échange. Chaque jour reporte ou confirme les rendez-vous. L’instant juste, sur toutes les lèvres.
Feu vert : le ramassage commence. Une cohorte aussi décidée que conséquente. Des mains, par centaines, qui se mettent en ordre de marche. Et des yeux plus alertes que jamais pour veiller aux coupes — on trie dès la parcelle. Tout le monde est là, permanents et saisonniers, engagés dans l’effort et l’entraide.

Au chai, gain de précision grâce à la chambre froide. On suspend le fruit dans sa fraîcheur, temps de respiration pour affiner les tris et les choix. Températures moindres, fermentations calmes : on patiente deux jours pour que les cuves bruissent. En douceur, les jus commencent à tisser leur étoffe.

Apprentissages



Une confiance à toute épreuve pour un Rauzan de grande fidélité à son nom
FINAL
CHERCHER L'HARMONIE
Assemblage : ordonner le puzzle. Autant de pièces que de questions. On compare, on ajuste. Trois longues conversations pour incarner l’année : 63,5 % de cabernet, ossature vibrante. Puis un merlot qui prête sa chair : 34 % d’équilibre. Petit verdot et cabernet franc en poinçons, pour l’élan et l’épice.
Le millésime découvre une silhouette élancée, sculptée sans être austère, en grande maîtrise des équilibres. En lui, le fruit et la fleur : une jolie cerise rouge au cœur de violette. En lui, le tendre et le frais : une amande enrobée de réglisse et de poivre blanc. Une aromatique presque printanière, aussi persistante que sophistiquée.

Un Rauzan de grande fidélité à son nom : tout en finesse et précision.

DOCUMENTATION







